• En juillet dernier, je m'interrogeais dans ce billet sur réinventer.paris, ce que ça apportait de positif -ou non- aux participants.
    J'en avais conclu qu'à part un gros coup de com' pour les agences, c'était surtout beaucoup de frais ...

    Réinventer.Paris n'a finalement pas réinventé grand chose ...L'idée était belle, de jeunes équipes allaient peut-être sortir du lot et dépoussiérer l'architecture parisienne !
    Malheureusement au vu des résultats c'est bien décevant. Et on entend partout les rumeurs : "Untel a été lauréat car la mairie lui devait une opération immobilière", "ils ne voulaient pas de jeunes architectes qui n'ont rien construit à Paris", etc.

    On demande des projets innovants mais quid de l'innovation dans le choix des équipes lauréates ? Encore et toujours les mêmes salades !

    Réinventer.Paris n'a finalement pas réinventé grand chose ...Et salades, c'est bien le mot !
    Tout le monde s'est fait l'écho de ce raz-de-marée chlorophyllesque (oui, j'invente de mots, maintenant !) qui a inondé planches et maquettes. 

    Petit coup de coeur pour cet article de Jean-Philippe Hugron pour Le Courrier de l'Architecte, extraits choisis :

    "Pour bien des propositions, la réinvention en est passée par le ‘moumoutage’ de perspectives. Du vert ! Du végétal ! Les images rapidement diffusées ont des allures de rayon fruits et légumes et la Maire de Paris se félicite, à ce sujet, que l’agriculture urbaine ne soit plus un gadget. (...) Paris se réinvente les pieds dans la boue et des endives plein les yeux. (...) Bref, des salades, de l’art d’en dire et d’en faire."

    Réinventer.Paris n'a finalement pas réinventé grand chose ...Réinventer.Paris #2 en 2017, et Réinventer la Seine en mars 2016 ... Les dés sont-ils aussi déjà pipés ?
    Stagiaires, préparez-vous, les offres vont bientôt paraître ! Vous aurez certainement la chance de vous exercer à l'art de l'origami, avec par exemple le pliage de mini chaises en papier !

    Quoi qu'il en soit, une expo intéressante, car elle permet de voir toutes les propositions déclinées sur un même projet.
    Bizarrement, je regrette à la fois le trop grand nombre de projets à regarder (à la fin tout finit par s'embrouiller et se ressembler), et le fait qu'il n'y ait pas assez d'informations sur les projets non lauréats.
    Une perspective ne rend pas compte des idées proposées ; j'aurais aimé voir à quoi ressemblaient les boîtes contenant les projets, les autres maquettes etc. (surtout quand on sait que certains ont fait des films ou livres animés !).


    Revue de presse :

    Réinventer.Paris n'a finalement pas réinventé grand chose ...

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  • Bonjour à tous,

    Aujourd'hui j'enfile mon costume de "recruteuse" et vais essayer de vous conter mes aventures.

    Les difficultés du recrutement quand nous ne sommes qu'un simple bureau d'études.Comme je l'évoquais dans ma présentation, je suis arrivée dans le bureau d'études qui m'emploie en tant que "Secrétaire polyvalente". Déjà je me souviens qu'à l'époque, le poste tel qu'il m'avait été présenté ne m'inspirait pas forcément, dans le sens où je ne voyais pas trop à quelle sauce j'allais être mangée. Les appels à candidatures ? QUOI ? Pfft je sais pas ! 

     

     

    J'avais déjà roulé ma bosse quelques années en tant qu'assistante mais jamais chez un maître d'oeuvre (d'ailleurs, je ne savais pas ce que c'était !).

    Et pourtant, après une formation en interne, j'ai pris mes marques et, en faisant preuve de rigueur et de curiosité j'ai peu à peu pris les rennes de ce poste. Autant que possible avec mes capacités (parfois réduites) en tout cas.

    Pourquoi cette interminable introduction ?

    Parce que depuis que je suis passée assistante de direction, je galère pour trouver quelqu'un qui se prenne au jeu. Et je vous promets que le mot "galère" n'est pas trop fort.

     

    Expérience 1 :

    Au départ de l'assistante de direction, nous avons décidé de la remplacer pour que je puisse rester chargée des candidatures.

    Après 15 jours d'annonce Pôle Emploi, nous avons vite compris que ce ne serait pas possible de trouver via ce biais là. Nous nous sommes donc tournés vers les agences de recrutement spécialisées.

    Il en existe deux sortes :

    • Les spécialisées dans les métiers du bâtiment : pour qui les bureaux d'études ne sont pas de "bons clients" puisque les architectes paient mieux ! (entendu pour de vrai hein) ;
    • Les spécialisées dans les métiers de l'assistanat : souci majeur, les candidats sont des assistants mais n'ont aucune connaissances administrative, financière et juridique liées au bâtiment.

     

    C'est toutefois la seconde catégorie d'agence qui nous a trouvé une assistante. Elle était très "chère" par rapport à ce que nous avions imaginé mais nous la trouvions intéressante, sur papier.

    Le jour de son intégration, je lui montre comment faire une facture et elle me pose la question suivante : "ok mais comment on fait pour calculer le montant TTC ?"
    Je vous jure que j'ai cru qu'elle se moquait de moi. MAIS NON !! 

     

    Les difficultés du recrutement quand nous ne sommes qu'un simple bureau d'études.Elle a fait une semaine. Il s'avérait que son discours pendant les entretiens avait été dicté par l'agence de recrutement et que rien n'était vrai.

    Finalement, après quelques courriers juridiques, nous sommes parvenus à faire en sorte que ce recrutement soit nul et non avenu.

     

    Expérience 2 :

    Après cette déconvenue, nous nous sommes réorganisés en interne. J'ai officiellement pris le poste d'assistante de direction et nous nous sommes mis à la recherche d'une assistante polyvalente via le Pôle Emploi, parce qu'il ne nous restait plus que ça.

    Ce qui est bien avec le Pôle Emploi c'est qu'on a pas de souci de quantité. Par contre la qualité...

    J'ai beau exiger des critères. Je me retrouve toujours avec des candidatures qui n'ont rien à voir avec ce que je demande.

    Un jour j'ai même reçu le CV d'un statisticien qui pensait que "qui peut le plus peut le moins". Le plus étant de travailler à l'INSEE, le moins de devenir assistant. Je vous avoue que c'est très très valorisant comme façon de voir les choses.

    Les difficultés du recrutement quand nous ne sommes qu'un simple bureau d'études.C'est donc après quelques jours de déblaiement que j'ai pu appeler 10 / 15 candidats.

    Et alors là se profile la seconde montagne à gravir. Entre les candidats qui ne répondent pas et qui ne rappellent jamais. Ceux qui ne se souviennent pas du tout des offres auxquelles ils ont postulés. Ceux qui vous disent "alors oui j'ai envoyé mon CV mais franchement, je ne me déplace pas en entretien pour ce salaire". Ceux qui savent déjà faire des appels à candidatures (donc qui seraient top pour le poste) mais qui ne veulent travailler qu'en agences d'architecture. Le prestige toussatoussa. 

    C'était pas gagné.

     

    J'ai fait 3 recrutements via le Pôle Emploi, dont 1 réussi. En tout cas, la personne gérait le poste proposé, mais ne le faisait pas évoluer.

     

    Expérience 3 :

    Après le départ de notre assistante polyvalente, nous avons réfléchi aux directions que pouvaient prendre le poste. Et, il se trouve que personne ne faisait la communication chez nous. On s'est donc mis à la recherche d'une perle rare. (toujours via le Pôle Emploi)

    Sachez qu'une assistante de communication ne fait pas que dessiner des cartes de vœux et repenser un book. C'est aussi et avant tout une assistante.

    De perle, nous en avions trouvé une. Mais elle s'est faite chasser par un "confrère".

    Retour à la case départ.

     

    2 ou 3 petits conseils, ou coups de gueule, ou... :

    - Aux candidats des agences spécialisées : restez naturels. Ne mentez pas sous prétexte que votre interlocuteur  de l'agence vous l'a demandé. Dites-vous que, peut-être, si on vous demande de réciter un discours tout fait, c'est que votre profil ne colle pas et que vous ne serez pas épanouie dans votre travail ;

    - Aux candidats du Pôle Emploi : lisez l'annonce. Vous pouvez postuler quand un des critères souhaité n'est pas tout à fait respecté. Mais quand le salaire est trop bas pour vous, quand on exige un bac + 2 et que vous ne l'avez pas, quand on demande des débutants et que vous ne l'êtes pas... Chaque critère a sa justification pour l'employeur.

    - Aux assistantes d'architectes : ne pensez pas que le poste en bureau d'études est moins bien. Les capacités demandées sont les mêmes. La vision est différente mais complémentaire. Nous ne sommes pas castrateurs. Et surtout, surtout : nous respectons le code du travail et notre convention collective...

     

    Conclusion :

    On a trouvé une assistante de com'. La suite au prochain épisode (ou pas, je l'espère de tout mon petit coeur oops)

     

     

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  • Il y a quelques jours, je twittais "Choquée d'apprendre que certains archis se moquent tjrs de la loi et ne remboursent pas les 50% des Navigos de leur salariés", ce qui m'a valu un bel échange avec De la Jirô d'Aneth (@la_d), familière des libertés que prennent certains avec la loi ...

    La conversation complète, c'est par ici !

    Parce que "Assistante d'architecte" c'est aussi de belles rencontres et des échanges de points de vue, j'ai voulu partager avec vous l'expérience malheureuse de De la Jirô d'Aneth (mais rassurez-vous, tout va bien pour elle aujourd'hui !).

    Ce qu'elle a vécu, beaucoup d'entre nous y ont eu droit - avec quelques variantes toutes aussi farfelues les unes que les autres. 
    Et ce qu'elle a vécu, je tiens à le dire à celles qui en doutent encore, n'est PAS NORMAL. Ne vous laissez pas écraser ! On va encore dire que je fais ma syndicaliste, mais il en va de votre survie ! Et si vous trouvez que j'exagère, je vous laisse le soin de relire les articles du blog concernant les risques psychosociaux.

    Je vous invite toutes et tous à "éduquer" vos collègues quant au rôle d'une assistante, qui n'est ni un standard téléphonique, ni une machine à café. Merci.

    Et maintenant, place à la suite :


    "Lorsqu’autour d’une discussion Twitter, @Assistantearchi me propose de faire un article dans la rubrique « Humeurs » de son blog, je me dis pourquoi pas… En essayant de rassembler un peu mes idées, je me rends compte que j’ai tellement à dire sur les 4 années passées dans une agence d’urbanistes et d’architectes que je pourrais monter un blog à moi toute seule ;)

    Aujourd'hui on va râler un peu ;)

     En guise d’introduction :

    Les approximations que s’autorisait mon patron avec la loi du travail étaient proprement illégales d’une part, et hallucinantes d’autre part. Les approximations que s’autorisait mon patron avec la gestion financière et humaine de son entreprise a conduit directement à mon licenciement économique moins de 4 ans après mon embauche.

     La culture de la charrette

    Assistante d'architecte : l'envers du décors dans certaines agences ...Pendant les 6 premiers mois, j’ai travaillé plus de 40 heures par semaine pour 1 100 € net. Mais ma moyenne était plutôt de 45 heures hebdomadaires. 
    Nous avions 23 jours de RTT par an. Un mois après mon arrivée, suite à une négociation avec l’ensemble des salarié.es, le temps de travail a été remanié : nous sommes passés de 39h à 37h (blague #1) de travail hebdomadaire et donc de 23 à 14 RTT par an (blague #2). 
    J’ai pas compris… y’a 15 personnes qui venaient juste d’accepter de se faire voler 9 jours de congés par an, comme ça, sans que ça ne pose de problème à personne. « De toutes manières on ne les prend jamais », ou « c’est plus équitable, car un seul prenait toutes ces RTT donc c’était pas juste pour les autres », et enfin « de toutes manières, les RTT non pris sautaient en fin d’année, donc bon ».
    Sur les 14 RTT que j’avais par an, je n’ai jamais pu en poser plus de 10.

    Pas une heure supplémentaire n’était payée. Aucune rattrapée.

     L’équipe :

    J’étais en binôme avec une assistante de direction en poste depuis quelques années. Notre binôme fonctionnait à merveille et pour avoir croisé d’autres assistantes, d’autres patrons, d’autres entreprises d’archi, d’autres entreprises tout court, c’est pas pour me la ramener, mais on déchirait grave ! Et pour autant, je n’ai jamais autant ramé pour faire reconnaître notre utilité dans l’entreprise.

    Pour le reste de l’équipe, j’avais évidemment mes affinités avec certaines personnes. Ce qui me posait problème était le comportement collectif des technicien.nes (architectes, urbanistes et stagiaires). Rien ne choquait vraiment l’équipe sur certaines tâches qui avaient insidieusement glissé sous la « responsabilité » des assistantes (tu noteras le « insidieux » et « glissé » ;) :

    Assistante d'architecte : l'envers du décors dans certaines agences ...Traverser l’agence entière en portant des choses lourdes/salissantes/encombrantes sans que personne ne juge nécessaire de t’aider.
    S’occuper constamment de la propreté des voitures puisque personne ne juge nécessaire de jeter son papier, son chewing gum, son mégot, etc.
    Devoir faire jusqu’à 600 km en voiture pour amener un appel d’offres, avec la pression maximum, puisque le technicien n’a pas fini à temps.
    Devoir régulièrement aller chercher à manger pour les techniciens puisque leur temps est considéré plus précieux.
    Devoir rester jusqu’à minuit pour boucler un appel d’offres.
    Devoir écouter les malheurs des technicien.nes puisque l’assistante est aussi psychologue.
    Devoir fournir les médicaments pour les petits maux de têtes des technicien.nes.
    Devoir prévoir ses pauses déjeuner à l’extérieur à l’avance parce que toute l’équipe part du principe que l’assistante peut être sollicitée pendant la pause.

    Et jamais, jamais une once de reconnaissance.

     Le métier :

    Le métier d’assistante de direction est un mélange assez complexe de nombreuses compétences différentes. Tu changes de métier presque tous les quarts d’heure sans compter toutes les fois où un.e technicien.ne te demande quelque chose, où le téléphone sonne. Bref, tu passes de standardiste à DRH en un quart de seconde en passant évidemment par un peu de gestion informatique ou d’organisation de déplacements. Mais si tu es un peu organisée et polyvalente, ce n’est pas le plus dur. 

    Assistante d'architecte : l'envers du décors dans certaines agences ...

    Le plus dur, c’est la gestion de l’humain et la reconnaissance de notre place dans l’entreprise :

    Devoir gérer les personnalités de chacun, sans aucune formation jamais. 
    Devoir gérer des personnes de 10 ou 15 ans tes ainées et qui s’envisagent comme hiérarchiquement supérieures.
    Devoir gérer les comportements sexistes.
    Devoir supporter les comportements infériorisants (de la part d’hommes comme de femmes, de jeunes comme de plus vieux, de stagiaires comme de directeurs et évidemment de la part des partenaires et des maîtrises d’ouvrage).
    Devoir se battre quasiment quotidiennement pour rappeler à ses collaborateurs que notre métier sert la structure et sert leur métier.
    Devoir se battre pour valoriser financièrement notre métier.

    En trois ans et demi, je suis passée de 1 100 € net à 1 550 € net. Mon collègue et ami architecte qui est entré 4 mois avant moi a commencé à 1 400 € net et était à 2 000 € lors de mon licenciement. Nous avons un bac+5 tous les deux. Il n’a jamais compris la différence de salaire. Moi non plus.

    Ce métier c’est aussi devoir annoncer son propre licenciement à l’équipe. C’est devoir le gérer administrativement.

    Mal déléguer la gestion de son entreprise :

    Savoir déléguer est un art auquel mon patron n’était pas particulièrement familier. Mais ça s’apprend.
    Savoir déléguer à la bonne personne est un subtil mélange de confiance et de lâcher prise à côté duquel mon patron est complètement passé. Mais ça s’apprend aussi…

    Ce patron était verni : il avait à sa disposition deux assistantes super impliquées dans son entreprise. On avait toutes les deux le même profil et une de nos qualités était d’avoir grandi dans le monde de l’entreprise. On avait passé nos enfances avec un chef d’entreprise qui ramenait ses problèmes et ses réussites le soir à table. Autant te dire que du concept de « se mettre à la place du patron » on en connaissait un rayon.

    Assistante d'architecte : l'envers du décors dans certaines agences ...Notre patron a choisi de ne jamais nous accorder sa confiance. Il nous a collé l’étiquette d’assistante de direction mais en réalité il nous voulait assistantes administratives. Il était assez désireux que l’on n’aborde pas avec lui des sujets bassement matériels (congés, équité salariale, droit du travail, etc.) pendant que, lui, réfléchissait à des choses beaucoup plus grandes, beaucoup plus importantes comme l’avenir d'un bâtiment, d’un quartier, d’une ville, d’une région.

    En dehors de toutes réalités :

    « On va essayer de trouver quelqu’un, genre une secrétaire, pour faire les appels d’offres, parce que tu es trop intelligente pour cela, tu mérites mieux. »
    Voilà comment en une phrase, mon patron a réussi à démolir ce que je faisais depuis 2 ans. Il n’y a pas de sot métier (sauf secrétaire et faire des appels d’offres apparemment…) Mon patron venait de me balancer en une demi-seconde le peu de considération qu’il avait pour mon métier. Il venait de cracher sur ce qui représente 100% des rentrées d’argent de son entreprise.

    ---

    - Patron X : « Comment faites-vous pour garder vos employés si tard* ? » *au-delà de 19h
    - Mon patron : « Ils aiment ce qu’ils font »
    Je pensais plus à « pour pas foutre les autres dans la merde » ou « parce que sinon on licencie » ou encore « parce que les deadline sont trop resserrées » mais c’est évidemment parce qu’ils adorent l’architecture et parce qu'évidemment, remplir des DC1, c’est ma passion…

    ---

    Lorsque certain.es collègues sont descendu.es sous la barre des 45h/semaine et comble du comble parfois des 40h/semaine, ils étaient considérés par le patron et d’autres personnes de l’équipe comme de mauvais éléments qui n’étaient pas impliqués, qui n’avaient pas l’esprit d’équipe. Peu importait les heures qu’ils avaient consacrées à l’entreprise les années précédentes.

    Pourquoi rester ?

    Les deux premières années, pour continuer à apprendre et aussi parce qu’apparemment, pour une assistante, j’étais pas si mal payée ( ‼ ??).
    Les deux années suivantes, pour ne pas planter ma collègue et parce que, mine de rien, j’aimais bien la moitié des personnes avec qui je bossais et puis aussi pour avoir de l’expérience.
    Les six derniers mois, parce que j’étais persuadée que ça ne serait pas mieux ailleurs.
    Et puis, le licenciement économique.

    Je savais que quelque chose clochait dans cette entreprise mais j’ai vraiment pris conscience des choses quand j’ai commencé à travailler dans mon entreprise actuelle. Là j’ai vraiment pu constater que c’est possible de gérer une TPE/PME en respectant le code du travail, que c’est possible de valoriser son assistante de direction, que c’est possible de lui faire confiance et lui donner des responsabilités. Et, plus fort que tout, lui exprimer sa reconnaissance ne semblerait pas si sorcier !

    Assistante d'architecte : l'envers du décors dans certaines agences ...Depuis plus d’un an, j’adore mon métier d’assistante de direction. Et je pense que si je l’aime tant, c’est grâce à mes patrons et mes techniciens qui savent quotidiennement que nous sommes co-dépendants, qui valorisent autant une étude bénéficiaire (eux) qu’un choix de mutuelle (moi), un regain de production (eux) que 3 appels d’offres envoyés dans la même journée (moi en partie…). Des patrons et des techniciens qui savent que si leur production a augmenté de 10 % cette dernière année, ben c’est aussi un peu grâce à moi.

    Depuis un peu plus d’un an, j’ai des perspectives d’évolution, de formations et de valorisation financière. Depuis un peu plus d’un an, je suis considérée comme une employée comme une autre."

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  • Réinventer les concoursPour certains, ce long week-end aura été l’occasion de fêter leur sélection pour le dernier tour de Réinventer Paris. Pour d’autres, malheureusement, c’est la fin d’une aventure hors normes (372 équipes, 75 retenues).

    Amis perdants, que d’énergie et d’argent dépensés… sans compensation ! Maquettes, films, perspectives et autres frais engagés… sans parler des architectes (salariés, CDD, stagiaires, …) qui ont mouillé leur chemise.

    La Ville de Paris, quant à elle, gagne sur tous les tableaux. Cet appel à projets lui donne une visibilité internationale et lui permet d’acquérir une aura de ville innovante, incubateur de nouvelles idées.
    Le tout sans débourser un seul euro de prime pour les équipes ayant rendu des projets aboutis. 

    Que penser, d'ailleurs, de cette annonce d'une agence qui recrutait "10 stagiaires pour workshop intensif, créatif et prospectif d'un mois (10 avril-10 mai) dans le cadre du concours réinventer.paris" ?
    Si ce type de "concours" se généralise, ne verrons-nous pas fleurir des "workshops intensifs" (quelle belle expression cache-misère !) avant chaque rendu ? Certains diront que c'est une belle opportunité pour des étudiants de travailler sur de tels projets. Pas faux. Mais je serais surprise que ces stages courts soit rémunérés !

    J'ai l'impression qu'on réinvente à toutes les sauces, ces derniers temps.
    Ça laisse songeur ...

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  • Je plante le décor :

    "Cher BET,

    Je te remercie de participer à cet appel d'offres, et je suis ravi de collaborer avec toi.
    Attention, la MO veut quelque chose de très précis sous peine d'élimination. Voici le règlement de consultation avec les documents à insérer/compléter.

    Bien à toi,

    L'architecte"

    -----

    "Hello,

    Tu trouveras ci-joint mon dossier à imprimer. Je te laisse le soin de trier les documents qui ne seraient pas nécessaires. N'hésite pas à me contacter s'il manque quelque chose!

    Bisous bisous,

    Le BET"

    Surréaliste ? Malheureusement, non. Situation habituelle ...

    Heureusement, tous les BET ne sont pas comme ça. Heureusement, certains lisent les règlements de consultation et s'appliquent à transmettre dans des délais raisonnables un dossier complet et personnalisé aux demandes du maître d'ouvrage.

    Mais que dire des autres ?AO : De l'inégalité des dossiers envoyés par les BET

    Ceux dont on attend les dossiers jusqu'à la dernière minute, et qui finissent par envoyer leur dossier par mail (les plus sadiques pousseront le vice jusqu'à transmettre un fichier par document, mélangeant allègrement .doc et .pdf).
    Commence alors le grand stress des impressions de dernière minute, les dossiers à relier et la cavalcade jusqu'à la poste pour tout envoyer en Chrono...

    Ceux qui envoient toujours le même dossier, sans se soucier du règlement demandant "x, x et x document à l'exclusion de tout autre, sous peine d'exclusion", ou "accompagné des bilans comptables des 3 dernières années". Bien embêtant avec un dossier relié (mais pas trouilloté de la même façon) ou thermocollé !

    Ceux qui ont confondu "copie CC" et "copie CCI" en vous renvoyant le cadre-type complété, et vous découvrez la liste des 20 (!) équipes concurrentes avec ce même BET.

    Ceux qui proposent un appel d'offres ... sympa? Oui, mais ils vous inondent tous les jours de propositions inadaptées (vous aviez pourtant bien pris soin de préciser les montants de travaux, régions et types d'opérations susceptibles de vous intéresser).

    Je sais que vous envoyez beaucoup de dossiers, à beaucoup d'architectes.

    Mais les architectes doivent compiler les dossiers d'équipes allant jusqu'à 8 cotraitants (et potentiellement autant de relances à faire, de dossiers à imprimer), des cadres-types à compléter, des notes méthodo à rédiger et des références à présenter en long, en large et en travers (avec une seule photo, avec 3 photos, renommées comme ci ou comme ça, sous 2 formats différents... j'en passe et des meilleures).
    Ils ne se présentent généralement que dans une seule équipe par appel d'offres et supportent des coûts conséquents d'impression et d'envoi.

    Si vous vous appliquez à rendre un dossier conforme dans des délais raisonnables, vous aurez toute leur reconnaissance !

    A tous ceux qui le font déjà : mille mercis, ne changez rien !

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